mercredi 3 mars 2010


Les riads sont des jardins d’inspiration andalouse. Fleurs et plantations sont entourées d’allées surélevées de vingt centimètres réalisées en général en bejmat, zellige et marbre. Le jardin contient des arbustes, diverses plantes odorantes comme le jasmin, le galant de nuit, le cyprès, la rose…, des plantes grimpantes comme la vigne, le lierre et des arbres imposants tel le palmier, le dattier, l’olivier. Parfois, ces jardins - au centre d’une fortification militaire - égaient une composition architecturale sévère et lui apportent la fraîcheur et l’oubli de la vie extérieure.

Sous l’influence de la pensée musulmane, les riads sont considérés comme un reflet terrestre du paradis. En contraste avec d’immenses espaces arides, le jardin obéit à un plan rigoureux avec des allées au tracé géométrique et des canaux qui alimentent une abondante végétation d’arbres, mais aussi des fleurs soigneusement disposées. Les riads sont l’image même de l’opulence et des privilèges des personnes de haut rang. Les moins fortunés néanmoins s’attachent également, dans la mesure de leur moyens, à toujours garder dans leur demeure un contact avec la nature.

Au centre du patio, autour d’une vasque d’eau, on trouve quelques orangers et quelquefois de simples pots de basilic..

En outre, les riads représentent symboliquement un trait commun à l’ensemble de l’Islam. Le culte des jardins a exercé une influence certaine sur les arts décoratifs : copie d’architecture paysagère, le tapis s’inspire de l’exubérance végétale.